Sicile, nous sommes le 04 mai 1681. L’île est sous domination
espagnole et dans la ville insulaire, vouée dans le futur à
devenir la « capitale » de la MAFIA, vient de naitre un garçon
qui se distinguera par son parcours jonché d’énigme et de
mystère.
Son nom est Giuseppe BALSAMO et déjà il manifeste, par ses
aptitudes créatrices et imaginaires, sa personnalité
originale. Je suis le parcours des premières années de sa vie
dans ses aventures.
Le voilà à Messine où il rencontre un étrange personnage du
nom de ALTOTAS qui appartient au ROSICRUCIEN de MALTE. Je le
vois « éduquer » le jeune BALSAMO à la découverte du monde de
l’invisible et de l’occulte. Dans cette quête, je suis leurs
déplacements jusqu’à MALTE où il rencontre, en secret, le
grand maître de l’ordre le Comte Manol Pinto Da Fonseca.
C’est durant ce séjour hautement ésotérique que je peux
observer la conversion du jeune Giuseppe qui est maintenant «
intronisé » au sein de l’ordre et voué à le représenter dans
ce que l’histoire retiendra sous la dénomination du « CERCLE
DE CAGLIOSTRO. Il sait dorénavant que sa mission sera
d’instaurer un Gouvernement occulte du monde, il est tout voué
à cette destinée. Je ressens en lui un orgueil démesuré, rien
ne lui semble impossible pour conquérir l’Europe et le Monde.
Je note qu’il possède une étrange sphère que lui a remis le
grand Maître et qui lui transmets un énorme pouvoir sur ces
semblables. Il est plus qu’un homme, il est celui qui
instaurera le pouvoir de l’ordre dans le Monde ! Un envoyé de
l’AGARTHA !
Mais d’où provient ce puissant objet occulte ? À ma question,
je trouve la réponse dans la boite de bois qui la contenait :
elle porte le sceau des Templiers de Jérusalem, elle est un
des artefacts trouvé sous le 1er temple de SALOMON, voilà d’où
vient son incroyable pouvoir: qui la possède obtient une force
insoupçonnable.
Mais ne précipitons pas les évènements et laissons-les arriver
en leurs temps. Le périple maltais se terminant, voici notre
futur mage reprendre la route qui le porte dans la ville
éternelle où je le retrouve en bonne compagnie celle de sa
futur compagne et épouse la charmante Lorenza FELICIANI qui
deviendra quelques temps plus tard la comtesse Séraphina
CAGLIOSTRO.
C’est dans la ville sainte que j’observe pour la première fois
la puissance de la sphère grâce aux écarta de Giuseppe qui, ne
reniant pas ses origines méridionales, se crée des ennemis en
faisant preuve de vantardises exagérées et surtout de jeux
disons le un peut gruger !
C’est en sortie d’une taverne romaine que l’attend l’une des
premières confrontations de sa vie. Deux sombres individus de
la criminalité romaine le défient au couteau pour une obscure
affaire d’argent et de jeux. Giuseppe s’est pertinemment qu’il
ne pourra vaincre à un contre deux et comme il ne souhaite pas
passer à trépas, fusse dans la ville pontificale, il utilise
l’aide de sa précieuse sphère pour neutraliser ces assaillants
qui détalent sans demander leurs reste.
Même s’il sauve sa vie, Giuseppe comprend que cette
démonstration « occulte » va lui attirer les foudres du
gouvernement pontificale ; vaut mieux aller voir sous d’autres
cieux: ce qu’il fait en emmenant sont épouse, la turbulente
Séraphina.
Nous voici dans le royaume de France où je peux assister à une
rencontre « historique » entre deux personnages qui marqueront
notre histoire. Dans une humble taverne d’AIX EN PROVENCE,
Giuseppe, qui ne se fait pas encore appeler le Comte de
CAGLIOSTRO rencontre le non moins fameux Giacomo CASANOVA, son
compatriote. J’assiste à leurs conversations dans la langue
mélodieuse de leurs pays, cela nécessite le passage en clair
audience. Les deux istrions sont en compétion pour savoir
lequel des deux est voué à un avenir merveilleux: sur ce je
ressens que CASANOVA le méprise et pense au fond de lui que
personne n’entendra jamais parler de ce « mage de pacotille »
! Le futur le démentira !
C’est après cette étape méridionale que les chemins du
Sicilien et de son épouse romaine passent par de nombreuses
villes européennes dont Varsovie, Vienne, Lisbonne, Madrid où
il étale son savoir et ses compétences ésotériques en
s’aidant, tout naturellement ,de la sphère magique.
LONDRES année 1776 notre couple de mage se font
maintenant appeler sous le nom de « Comte de CAGLIOSTRO ».
C’est dans la capitale anglaise que, démuni des finances
nécessaires pour survivre, Giuseppe fait preuve
d’initiative et d’imagination. Connaissant le jeux du LOTERIE,
c’est tout bonnement qu’il fanfaronne en emportant par deux
fois consécutives le gros lot ! Le voici déclarer comme
l’homme unique ayant gagné par deux fois consécutivement:
exploit inégalé à ce jour !
Je le vois également initier aux secrets d’une puissante loge
maçonnique qui reconnait en lui Le porteur de la lumière du
futur gouvernement occulte. Cela le satisfait, il sait à
présent qu’il n’est plus qu’à un pas du pouvoir suprême et
celui-ci passera par le royaume de France. Il est en grand
temps de quitter la capitale anglaise où des voix inquiétantes
commencent à le menacer.
Nous voilà dans la ville de STRASBOURG où les CAGLIOSTRO
posent leurs bagages. C’est dans cette ville que Giuseppe va
accomplir ces premiers « miracles » ; il commence à guérir à
l’aide de la sphère à l’insu de ces patients venus en grand
nombre. Sa réputation grandit de jour en jour lui obtenant
l’amitié et les bons services d’un puissant personnage :
le Cardinal de ROHAN.
Sans le savoir, il commence alors le début de sa chute ! Je
perçois en lui une ivresse infinie de briller contre toute
prudence. Il continue d’afficher son incroyable savoir et
pouvoir qui lui vaut également la visite d’un autre « Comte »:
celui de Saint GERMAIN, aussi fameux que lui; finalement
l’élève rencontre le Maître. Dans le plus grand des secrets,
je les vois échanger leurs savoirs. Giuseppe, devenu
Alessandro Comte de CAGLIOSTRO, en sort avec un pouvoir
décuplé ! Il est fin prêt pour porter à terme sa destinée qui
passe par la ville de BORDEAUX.
Dans la capitale des nobles vignobles, je suis ses
pérégrinations, aidé de ses nouveaux pouvoir et surtout de la
sphère magique. Je le vois tenter de conquérir la direction de
la loge maçonnique, dirigée par le marquis de CANOLLE:
première alerte pour notre Mage, il échoue et doit se rabattre
sur la ville de LYON ou il arrive à ses fins.
C’est à partir de ce moment que commencent les événements qui
vont produire sa chute. Le « sorcier de salon », comme le
nomme ironiquement la noblesse française, va se bruler les
doigts en cherchant d’être ce qu’il doit être. Je peux
percevoir des instants de sa vie auprès de la marquise de
CREQUY qui vient de l’inviter à une séance de clairvoyance et
de spiritisme. Comme à son accoutumée, Giuseppe fait
preuve devant leurs yeux et les miens de ses fantastiques et
incroyables capacités.
Je le vois déclarer ouvertement la chute du pouvoir royale, ce
qui va lui valoir les foudres de LOUIX VI et de son épouse
Marie-Antoinette. Depuis ce moment là, tout est organisé pour
abattre le Mage. Se sachant menacer, Séraphina l’implore de
quitter leur hôtel particulier parisien. Mais Giuseppe refuse
catégoriquement de s’enfuir, sûr de lui, il se sent protéger
par la sphère magique.
C’est en voulant la consulter qu’il s’aperçoit qu’on l’a lui a
voler ! Je le vois totalement désemparer. Il n’a plus de «
protection ». Profitant de cette faiblesse passagère, je vois
ses ennemis s’emparer de sa personne et de celle de son épouse
en les entrainant dans l’affaire du collier de la reine où l'a
déjà précédé, dans la disgrâce, son protecteur terrestre le
cardinal de ROYAN.
Giuseppe est brisé par cette terrible épreuve, même libéré des
charges qui pèsent contre lui et son épouse. Il s’enfuit vers
la SUISSE où je le vois résider dans la ville de BALE chez son
nouveau protecteur humain. Mais je ressens en lui une profonde
envie de retourner dans sa patrie, poussé par son épouse
Séraphina. Il sait pourtant que la mort l’attend là-bas, mais
il veut se prouver qu’il peut encore vaincre le sort et nous
revoilà de retour dans la cité pontificale sous le soleil
romain.
Malgré toute sa volonté, je le vois décliner sans la source de
la sphère, il est exposé aux attaques de ses ennemis et il n'en
manque pas à Rome !
Je peux malheureusement constater sa chute et son arrestation
par la sainte inquisition. Je ressens, pour la première fois
de sa courte vie, la peur l’envahir, il ressent que sa fin est
proche et j’assisterai comme un spectateur impuissant à sa
longue agonie dans la « cellule du trésor » l’équivalent d'une
cellule de haute sécurité de notre époque à la citadelle de
SAN LEO dans les MARCHES.
Dans les derniers instants que j’observe de sa vie, je peux
constater que celui, qui fut vénérer dans toute l’Europe et
qui faillit instaurer un ordre nouveau, vient de comprendre
que sa mort n’est pas la fin mais le début de sa fantastique
légende et que la sphère magique, qui lui fut dérobé dans sa
résidence parisienne, est toujours au même endroit, enfouie
dans le jardin de la cours.
Il se sent apaisé dans son échec terrestre, il a réussi à
transférer son âme dans le cœur de la sphère. Giuseppe BALSAMO
est mort un jour d’été de 1796, mais son être spirituel vit
encore ! Et sa légende ne tarira jamais dans l’attente de sa
renaissance.