Tout a commencé pour Quinn
MARTIN, notable producteur télévisuel, sur une route de nuit
alors qu’il cherchait un raccourci qu’il ne trouva jamais.
Nous sommes dans les merveilleuses années 1960 ; Quinn
MARTIN est en déplacement d’affaires dans sa FORD familiale pour
rejoindre la ville de New York où l’attend un rendez-vous dans
une station de télévision.
Je voyage à ses côté où je peux apercevoir une caméra super
8 qu’il vient de s’offrir. La nuit est froide et brumeuse; je
ressens que Quinn est fatigué et qu’il a bien besoin d’une bonne
nuit de sommeil.
Alors que nous tournons en rond sans savoir où se termine
cette route perdue dans la cambrousse, à bout de force, Quinn
stoppe son véhicule dans l’intention de s’apaiser quelques
instants. C’est subitement quand une lumière intense, provenant
du dessus, commence à éclairer les lieux et qu’un étrange
sifflement commence à se faire entendre.
Devant nos yeux s’offre un incroyable spectacle: un objet
de grande dimension, ressemblant fort à un OVNI, commence
sa descente pour se pauser devant nous. Quinn est
abasourdi par le spectacle et il sent que sa vie peut être en
danger. Tout en ayant la présence d’esprit de filmer ce
fantastique spectacle, il décide de filer en douce sans chercher
à demander son reste.
Cest un homme fatigué et abasourdi par ce qu’il vient de
vivre que j’accompagne le lendemain, dans le petit commissariat
de la petite cité de ROSCOE, où il a tout le mal du monde à
faire sa déposition; je ressens que le shérif et ses adjoints ne
le prennent pas aux sérieux; mais il y a également quelques
choses d’étranges dans leurs comportements.
Ils invitent fermement Quinn MARTIN a oublié toute cette
histoire! Ce qui, bien évidement, produit en lui l’envie d’en
savoir plus et de mener sa propre enquête. Je le suis
alors qu’il réserve une chambre dans le motel du coin et qu’il
commence ces investigations dans les alentours pour retrouver la
zone de l’incroyable rencontre.
Cela nous porte dans les forêts avoisinantes des Appalaches
de l’État de New York où se situe une bien étrange centrale
hydroélectrique. Il sait pertinemment au fond de lui qu’l
devrait renoncer et se remettre en route vers son véritable but
comme les habitants de la zone lui ont conseillé. Mais au fond
de lui- même, il devine qu’on lui cache un terrible secret !
Nous entrons à la sauvette à l’intérieur de l’énorme et
lugubre complexe qui semble abandonné depuis fort
longtemps. Mais cela n’est qu’une apparence trompeuse car
à l’intérieur je découvre en même temps que Quinn qu’ il y a du
matériel technologique récent et inconnu de la science de
l’époque et ne semble pas faire partie de celui normalement
installé pour le bon fonctionnement de la centrale.
Faisant preuve de témérité, Quinn pousse ses
investigations en s’aventurant dans les sous-sols de l’édifice
et nous découvrons que ceux-ci sont occupés par des êtres en
tenue de travail d’un vert foncé. Leurs mains sont munies de
gants de protection contre le haut voltage; ils manipulemt des
cylindres dans lesquels sont placés d’autres corps d’êtres
humains dont je peux reconnaitre, en même temps que lui, les
traits de certains habitants des environs.
Ce qui se déroule devant nous est tout bonnement au-delà
des limites de l’inimaginable! Enveloppés par un halo de lumière
rouge, les corps de ces personnes sont doublés, à l’identique,
dans un autre cylindre. Il faut bien, ici, évoquer la similitude
avec la procédure d’un clonage souvent évoqué par l’élite de nos
scientifiques de nos jours.
Ce que vient de découvrir Quinn est un époustouflant
secret: des êtres venus d’ailleurs ont commencé à nous cloner,
et cela, depuis déjà les années 1960! Tout occupé à observer
attentivement la scène devant lui, Quinn ne voit pas arriver des
individus derrière lui qui le bloquent et l’entrainent au devant
de la lugubre pièce.
Comme si cette découverte n’était pas suffisante à nous
étonner en présence de Quinn, je peux visionner une intrigue
surréaliste! Ces êtres étranges sont maintenant rejoints par un
petit comité de louches individus issus, probablement, de la
criminalité ambiante de l’époque: le « syndicat ». En appliquant
la modalité de claire audience, j’écoute comme Larry une vérité
stupéfiante!
Une alliance hétéroclite et contre-nature est issue
ce cette « espèce » de petit comité. Ces êtres, venus d’une
autre galaxie, ont passé un accord avec ce que compte de plus
abjects notre société.
Pour prendre possession de notre planète à travers un «
remplacement » par clonage de la population civile terrestre, à
tous les niveaux, en plaçant les leurs à notre place!
Cette fantastique réalité, Quinn vient de la connaître. Il
sait qu’il doit fuir, qu’il doit en aviser la Planète. Profitant
d’un instant de relâchement, il se jette dans le premier étroit
corridor qui se présente à lui poursuivi par plusieurs êtres
armés dangereusement.
Au bout d’interminables minutes, il peut rejoindre une
grille de sortie du bâtiment qui donne sur l’arrière de la
centrale, mais il n’est pas encore sauvé! II lui faut rejoindre
son véhicule pour mettre le plus de distance entre lui et ses
poursuivants. Au détour d’un édifice, il ressent brutalement le
poing d’un « gorille » qui le met KO.
Quand il reprend finalement ces esprits, je le retrouve
allongé dans une pièce médicale au sein de la petite ville
new-yorkaise. Un médecin lui explique sommairement qu’il subit
un léger accident de la circulation et malgré les contestations
de Quinn, il est fermement invité à partir pour ne jamais
revenir.
Sachant sa vie en péril, je le suis alors qu’il quitte la
région et sens en lui l’envie de révéler ce lourd secret qu’il
vient de découvrir. Je le retrouve quelques temps plus tard dans
ces bureaux en Californie, il vient de recevoir le scénario d’un
jeune et talentueux créateur Larry COHEN. Il sait maintenant le
meilleur moyen de livrer, aux yeux de tous, ce qu’il sait à
travers la création d’une nouvelle série TV.
Je le vois contacter les services de renseignements de son
pays et leur remettre le film, en super 8, témoignant de son
incroyable rencontre. On lui conseille de nouveau d’oublier tout
cela et de ne pas mettre en « chantier » ces projets avec Larry
COHEN.
Contre toute prudence, il refuse et ainsi naîtra la
cultissime série des ENVAHISSEURS, reprenant en mode « romancé »
et dramatique sa propre aventure, à travers celle de
l’architecte David VINCENT, Interprété remarquablement par
l’acteur Roy THINES, à travers deux saisons et 43 épisodes.
Mars 1968: alors que Quinn MARTIN s’apprête à relancer
d’une saison finale qui révélera le secret: comment détruire ces
êtres qui nous dupliquent. Je perçois une fantastique pression
de menace et d’intimidation pour stopper sa mise en chantier.
Je ressens que QUINN irait outre, mais il ne peut se
convaincre de mettre en péril l’équipe de production composée
des acteurs et des techniciens. À contrecœur, il décide, en
secret avec les dirigeants d’ABC, d’arrêter la série qui n’aura
donc jamais de conclusion.
Mais les ennemis de l’intérieur sont puissants et ils
arriveront à bloquer la rediffusion de celle-ci: chose inaudible
pendant plus de 24 ans! Le temps que l’on oublie! Par sa
diffusion dans les autres pays, notamment en France, cette
vérité entrevue par Quinn MARTIN restera certainement inscrite
dans nos mémoires.
Nous ne saurons jamais comment vaincre ces êtres venus
d’ailleurs, mais une question reste en suspens.
Finalement l’humanité, par ses propres travers d’égoïsme,
de cynisme, d'individualistes, ne vaut peut-être guère mieux que
ces êtres étranges venus d’ailleurs!