Caverne: Départ et Fermeture

19 - LE SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions Stanké, ©1980. {(pages 213 et 214)(Extrait 42)}. Caverne: Départ et Fermeture.
 

    Puis coupant court à cette dissertation, mon ami se leva et dit : « Il est temps de jeter un coup d'oeil à mes jambes et de voir si elles seront capables de me porter jusqu'au Potala ! »

    Nous fîmes le tour de tous les appareils que nous avions utilisés, nous assurant qu'ils étaient propres et en état de marche. Puis, le lama et moi endossâmes des robes neuves, enfin neuves mais vieilles de plus d'un million d'années ! Elles étaient néanmoins très belles, taillées dans un tissu somptueux. Nous avions eu beaucoup de mal à faire notre choix, cherchant parmi la quantité de robes celle qui flatterait le mieux cette vanité dont ni l'un ni l'autre n'étions exempts. Nous avions finalement opté. J'étais vêtu comme un moine, et le lama Mingyar Dondup portait, quant à lui, une robe que je jugeai très digne de son rang.

    Nous posâmes par-dessus nos robes des capes très amples que nous avions trouvées et qui nous protégeraient de la poussière durant la descente.

    Après avoir avalé une collation et satisfait quelques besoins il ne restait plus qu'à partir.

« Maître, m'écriai-je, comment allons-nous boucher l'entrée de la caverne ? »

    « Ne t'inquiète pas, Lobsang, tout a été prévu, dit le Lama. Dès que nous serons sortis, une dalle de pierre de plusieurs mètres d'épaisseur retombera et camouflera complètement l'ouverture. Il nous faudra nous en aller très vite, avant que le dispositif d'obturation ne se déclenche. Tu peux être sûr que les Chinois, quand ils envahiront le Tibet auront bien du mal à trouver cette cachette ! Dans ces endroits secrets se cacheront les plus sages de nos Sages qui transmettront leur savoir aux générations futures pour qu'elles fassent revenir la paix sur Terre. » Au bout du couloir que nous suivions s'ouvrit brusquement un carré de lumière. Nous nous précipitâmes et débouchâmes à l'air libre. Je regardai avec une certaine tendresse vers le fond de la vallée où se trouvaient le Potala et Chakpori. Puis je pris conscience de l'à-pic qui nous en séparait, me demandant comment nous allions pouvoir descendre. Je fus brutalement tiré de mes pensées par une violente secousse du sol et un bruit effroyable. La dalle venait de retomber, et rien absolument rien ne laissait supposer qu'il y avait eu à cet endroit une ouverture et l'entrée d'un tunnel. J'avais l'impression que notre aventure elle-même avait été, en une seule seconde, gommée.

    Il fallut redescendre. Je regardais mon guide qui marchait devant moi, et essayais de me faire à l'idée que bientôt il serait victime d'un communiste perfide. Je pensais également à ma propre mort qui aurait lieu en pays étranger, et je me consolais en me disant que le lama Mingyar Dondup et moi serions un jour réunis dans la Lumière Sacrée de Patra.

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