Pilules versus la phytothérapie (plantes guérisseuses)



15 - Par TUESDAY LOBSANG RAMPA ©1974

 Crépuscule / Par Tuesday Lobsang Rampa --Paris : Éditions J'ai lu, 1978, 1988, ©1976. {N° 1851}{(pages 175 à 178) (Extrait 57)}. Pilules versus la phytothérapie (plantes guérisseuses).

     Mme ..., Toadsville, est une fanatique de la médecine par les plantes. Elle croit fermement que les gens qui prennent des remèdes à base de produits chimiques et autres devraient se faire examiner la cervelle. [elle] est absolument convaincue qu'il n'y a que les simples qui peuvent vous faire du bien. Pour elle, tout le reste - les pilules, les potions, les onguents et les lotions - ne servent qu'à engraisser les pharmaciens.

    En fait, il n'y a généralement pas de différence entre les remèdes  confectionnés à partir des plantes et ceux qui sont fabriqué en usine. Vous savez comment ça se passe, n'est-ce pas? Prenons, par exemple, une plante riche en fer. Ce fer qu'elle contient n'est pas venu tout seul grâce à la bienveillance de la nature qui sait que [cette dame] aura un jour besoin de fer comme fortifiant. Il vient du sol et je vous conseille de réfléchir à la manière dont les choses procèdent. Cela se passe à peu près de la façon suivante. Toutes les plantes sont faites de cellulosess. Ce sont des sortes d'éponges de cellulose dont les cavités sont remplies de matériaux nécessaires à la vie de la plante. La cellulose est une espèce de squelette, de charpente pour la plante. Or, celle qui nous intéresse a une préférence marquée pour  les terrains possédant une forte teneur en éléments ferreux. Dans ces conditions, elle se développe bien. Ses racines qui rayonnent loin absorbent le minerai de fer que la sève fait circuler à travers tous les tissus cellulosiques de la plante et qui est emmagasiné dans ces cavités exactement comme la saleté qui se loge dans les alvéoles d'une éponge avec laquelle on pompe de l'eau sale. Arrive un phytologue. Il cueille une poignée d'herbes ferrugineuses et il fait un joli gâchis. Il en fait une  tisane ou bien il les écrase - en tout cas, il concocte une bouillie nauséabonde et l'ingurgite. S'il a eu la chance de tomber sur une plante qui a réussi à absorber une bonne quantité de minerai de fer, cela lui fera du bien mais si elle est pauvre en fer, il ne lui reste plus qu'à débiter un chapetel de jurons bien sentis et à prendre des pilules.

    Tous les grands laboratoires pharmaceutiques ont des équipes qui prospectent les régions reculées du monde, l'intérieur du Brésil, par exemple. Elles y trouvent toute sorte de végétaux qui ne poussent nulle part ailleurs car le Brésil possède des ressources naturelles qui en font un pays merveilleux sous ce rapport.

    On inventorie soigneusement les plantes, on les photographie, on les contrôle et on fait des ballots qui sont expédiés aux laboratoires de recherches où elles sont à nouveau examinées à la lumière des informations obtenues des autochtones : un sorcier indigène emploie, par exemple, telle ou telle herbe pour guérir la stérilité, les rhumatismes ou autre chose. Et, en général, les hommes-médecine indigènes ont raison. Ils ont pour guide une expérience qui se transmet de générations en générations et on peut être sûr que s'ils disent que telle ou telle plante est efficace pour soigner telle ou telle maladie, ils sont parfaitement dans le vrai.

    Les chercheurs broient ces plantes, les analysent, en extraient les essences, les cristalisent et en déterminent les constituants, les éléments, tout ce qu'elles ont sécrété et tout le reste. Il est très fréquent qu'ils parviennent à isoler le corps chimique responsable des guérisons que les sorciers se flattent d'obtenir. Il ne leur reste plus qu'à analyser ce corps pour pouvoir le reproduire fidèlement.

    Ainsi, le produit chimique fabriqué en laboratoire, le produit artificiel, est tout simplement la copie du produit naturel et il a un grand avantage sur lui : il  est en effet impossible de savoir quelle est la puissance de ce dernier. Il peut fort bien n'en avoir aucune. Mais, s'agissant d'une copie fabriquée en laboratoire, on peut prescrire des doses d'une précision absolue.

    Je pense en particulier au curare. Certains Brésiliens d'Amazonie - qui s'appellent Indiens - enduisaient d'extrait de curare leurs flèches ou leurs javelots. Une bête atteinte d'une flèche ainsi traitée s'effondre, paralysée. Mais il y a beaucoup de ratés car lorsqu'on a affaire à des herbes qui poussent naturellement, on ne peut pas être sûr du dosage. On a découvert, il y a quelques années, que le curare pouvait avoir une utile application chirurgicale : il permet de paralyser un patient et de relâcher ses muscles. Mais quand il était administré sous forme d'herbes, les résultats étaient incertains : ou bien le malheureux en mourait ou bien, et c'était souvent le cas, la dose étatit trop faible pour être efficace. Mais maintenant que le curare médical est fabriqué artificiellement, il n'y a plus de risque car le dosage est toujours exact. C'est donc une bonne chose, Madame [...], que des usines fabriquent des drogues chimiques permettant des prescriptions et des dosages précis. Imaginez que vous soyez obligée de cueillir et de mâcher une livre de fenouil avant que votre toux soit guérie! À présent, il vous suffit d'avaler un peu de liquide et elle est très vite soignée.
 

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