Au pays de la Lumière Dorée 2

03- L'HISTOIRE DE RAMPA

          Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
          Paris :  Éd. J'ai Lu,©1963, 1971,1980, 1981, 1984, 1986.
          Paris : Éditions A. Michel, 1972, ©1963.
          ©1960-> en anglais

- {L'HISTOIRE DE RAMPA: (pages 101 à 110)(Extraits)}[20] Au pays de la Lumière Dorée 2.

    Dans le lointain, j'entendis une musique suave, une musique que moi-même pouvais comprendre. Mes précepteurs, au Chakpori avaient souvent déploré mon absence de dons musicaux. Leurs coeurs se seraient réjois, me dis-je, s'ils avaient pu me voir à quel point cette musique-là me réjouissait. À travers le ciel lumineux, des couleurs passaient et s'estompaient, comme pour accompagner la mélodie. Dans ce paysage merveilleux, les verts étaient plus verts, l'eau plus bleue. aucun arbre n'était rabrougri, aucune feuille n'était flétrie. Tout n'était que perfection. La perfection ? Alors que faisais-je là? j'étais, hélas, loin d'être parfait, je ne l'ignorais pas.

    - Tu as mené le bon combat, Lobsang, tu es ici pour te reposer, pour faire provision de courage; tu l'as bien mérité.

    Mon Guide me souriait avec bienveillance.

    Je m'étendis de nouveau sur ma couche, puis me redressai, brusquement inquiet.

    - Mon corps, où est mon corps terrestre?

    - Repose-toi, Lobsang, repose-toi, répondit le Lam. Quand tu auras repris des forces, nous te montrerons bien des choses.

    Lentement, la lumière dorée de la chambre se transforma en une brume rougeâtre, très apaisante. Je sentis une main forte et fraîche se poser sur mon front, une patte douce et fourrée au creux de ma main droite et je perdis conscience.

    Je rêvai que je me trouvais de nouveau sur terre. Je regardais, sans émotion, les soldats russes fouiller les débris du camion et en retirer des cadavres calcinés ou en lambeaux. Je vis un homme lever la tête et désigner quelque chose du doigt. Les autres regardèrent à leur tour et je fis de même: mon corps brisé était accroché au sommet d'un mur. Du sang coulait de ma bouche et de mes narines. J'observai la scène tandis que l'on me descendait du mur et qu'on me transportait dans une ambulance. La voiture prit la direction de l'hôpital, et moi, qui d'en haut voyais tout, je remarquai que ma Corde d'Argent était intact: elle brillait, bleue comme la brume matinale sur les vallées.

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