Histoire des Temps Anciens

0.V.N.I. et Jardiniers de la Terre


 


19 - LE SAGE DU TIBET / Par Tuesday Lobsang Rampa --Montréal : Éditions Stanké, ©1980. {(pages 141 à  149)(Extrait 29)}. 0.V.N.I. et Jardiniers de la Terre / Histoire des Temps Anciens.

    « Maintenant je vais faire un compte rendu de notre séjour ici, reprit-il. Il faut que je dise ce que nous avons fait, comment nous sommes entrés et comment nous comptons sortir. »

« Mais à quoi cela sert-il ? dis-je un peu agacé, puisque personne ne va venir ici ? »

    « Mais si, il y a des gens qui viennent ici, rétorqua-t-il. Ce sont les occupants de ces appareils que les ignorants appellent 0.V.N.I. Ils viennent en ces lieux et logent dans les pièces au-dessus. Ils captent ici certains messages et font des rapports sur leurs découvertes. Ce sont les Jardiniers de la Terre. Ils avaient jadis un savoir immense mais ils l'ont perdu quelque peu. À l'image des dieux, leurs pouvoirs étaient illimités. Mais le chef des Jardiniers les envoya bientôt en mission sur terre — comme je te l'ai déjà dit —, puis ils revinrent sur leur planète d'origine dans un autre monde en utilisant des engins qui se déplaçaient à une vitesse supérieure à celle de la lumière.

    « Comme c'est souvent le cas sur terre et dans les autres univers, continua-t-il, il y avait là-bas une sorte de révolution. Certains reprochaient à ces Jardiniers de la Terre leur mentalité un peu spéciale. Ils avaient aussi la fâcheuse habitude de prendre la femme des autres, ce qui entraînait des disputes. Il y eut bientôt deux factions opposées de Jardiniers : un parti de droite, si l'on peut dire, et des dissidents. Ces derniers pensaient qu'en vertu de leurs fréquents voyages sur la Terre et de leur besogne difficile ils avaient droit à une récréation sexuelle. Et lorsqu'ils ne pouvaient obtenir des femmes de leur race ils allaient sur terre et prenaient les femmes les plus grandes qu'ils trouvaient. Mais ils étaient encore trop grands pour elles, et il y eut de nombreuses querelles. Un groupe de Jardiniers alla s'établir dans l'Est et l'autre alla dans l'Ouest. En se servant de leur extraordinaire savoir, ils fabriquèrent des armes nucléaires utilisant des explosifs à neutrons et le rayon laser. Ce ne furent ensuite qu'attaques et contre-attaques d'un territoire à l'autre qui avaient pour but d'enlever les femmes du camp opposé. « Dans le ciel, les engins spatiaux ne cessaient de se croiser à très grande vitesse. Il arriva, pour finir, que la faction la moins importante, qui combattait les dissidents, par désespoir, lâcha une bombe sur leur territoire. Ce territoire correspondrait, selon certains, aux terres dont on parle dans la Bible [Sodome et Gaumore ???]. Tout fut détruit. À la place du désert qui existe actuellement était une mer scintillante où passaient des bateaux. Mais la bombe eut pour effet de faire basculer le sol et toute l'eau se déversa dans la Méditerranée et alla même jusqu'à l'océan Atlantique. Le Nil n'est que le résidu de cette ancienne mer. Nous pourrons voir tout cela grâce à la machine à remonter le temps. » « Mais comment peut-elle reproduire toutes ces images d'un monde vieux de millions d'années ? » demandai-je.

    « Lobsang, me répondit mon ami, tout n'est que vibration. Chaque chose vibre à une fréquence qui lui est propre. Et si l'on peut retrouver la fréquence de — sommes en mesure de les capter et de les reproduire avec des instruments réglés sur une fréquence supérieure. Nous pouvons rattraper de cette façon toutes les impulsions, mêmes celles qui furent émises il y a des millions d'années. En réduisant peu à peu la fréquence de ces appareils de sorte qu'elle s'accorde à la fréquence de telle ou telle chose passée, celle-ci peut réapparaître à nos yeux. Mais tu verras cela plus tard. Puisque nous pouvons voyager dans la quatrième dimension, nous pouvons atteindre quelque chose qui se trouve dans la troisième dimension. Il nous suffit de nous asseoir et de regarder. Et nous aurons ainsi matière à nous moquer de ce que l'on raconte dans les livres d'Histoire car nous saurons ce qui est vraiment arrivé. Les livres d'Histoire ne content que des sornettes. Ils déforment la vérité et sont très nocifs. Nous allons voir ces fameux appareils dont je te parle ; ils sont dans la  pièce à côté. Tu vas voir ce que certains appellent le Déluge ; et puis aussi ces continents que l'on désigne par le terme d'Atlantide et qui ont sombré au large de la Turquie, croit-on, et puis un autre qui a sombré au large des côtes japonaises. »

    Sur ces paroles, le lama se leva et je le suivis. « Nous avons enregistré toutes ces données, précisa-t-il, parce que cela prendrait trop de temps si nous devions à chaque fois rechercher la fréquence des événements que nous voulons revoir et nous accorder à elle. Mais l'enregistrement que nous avons est très bon et très précis. »

    Tout en parlant, il tripotait des bobines qui se trouvaient en rangs serrés sur le mur. Il en prit une qu'il plaça dans l'appareil et bientôt le globe terrestre apparut. Il me paraissait énorme, peut-être avait-il cent mètres de diamètre ! Il tournait sur lui-même et se déplaçait latéralement, allait en arrière et, revenait en position immobile. Je le regardais, très étonné, et bientôt je m'aperçus que je n'étais plus spectateur mais que j'étais bel et bien dessus. Au loin s'étendait une prairie verte, d'un vert comme je n'en avais jamais vu, et moi-même me trouvais au bord de la mer, sur une plage au sable argenté. Autour de moi des gens étaient allongés ; les uns portant des maillots de bain aux couleurs vives et très évocateurs ; les autres étaient nus, mais ce n'était pas forcément ces derniers les plus indécents car l'on sait que certains habits ne font en fait que mettre en valeur ce qu'ils prétendent cacher ! Je regardai vers le large. La mer scintillait et reflétait le bleu du ciel. Tout était calme. Devant moi, des bateaux à voile se poursuivaient l'un l'autre dans une course amicale. Puis, brusquement, il y eut un bruit inouï d'explosion. La terre bascula, et la mer se retira d'un seul coup laissant devant nous un trou béant.

    À peine avions-nous repris notre souffle que nous eûmes la très désagréable impression d'être soulevés dans les airs. Nous montions à très grande vitesse. Les terres qui nous entouraient montaient également avec nous ; et les promontoires rocheux, à mesure qu'ils s'élevaient, devenaient des montagnes, des chaînes de montagne s'étendant à perte de vue. J'avais le sentiment d'être en équilibre au bout d'une pointe de terre, et quand je voulus me pencher pour regarder en bas je fus pris de vertige. Nous montions depuis si longtemps que je pensais que nous allions au Paradis. Autour de moi il n'y avait pas âme qui vive ; j'étais tout seul, j'avais peur et j'étais malade. Le Tibet était monté à près de dix mille mètres en trente secondes. J'avais du mal à respirer : à cette altitude il y avait moins d'oxygène.

    Soudain, d'une fente de la roche je vis jaillir avec une extrême violence un jet d'eau dont la pression s'atténua par la suite tandis que l'eau descendait en direction de la vallée, traçant son chemin à travers ce qui avait été le fond de la mer. C'est ainsi que j'assistai à la naissance du fleuve Brahmapoutre qui se jette dans le golfe du Bengale. On ne peut pas dire que le fleuve qui arrivait là-bas était très pur. Il charriait quantité de débris dont des cadavres humains, des animaux crevés, des troncs d'arbre, etc. Mais, pour le moment, la pollution du fleuve n'était pas ma préoccupation première car je continuais à monter et la montagne avec moi. Tout ne faisait que s'étirer vers le haut. Je me trouvai enfin au coeur d'une vallée déserte encerclée de hautes montagnes et nous étions à plus de dix mille mètres d'altitude.

    Je m'émerveillai des possibilités de cet appareil qui non seulement reproduisait le passé mais qui vous permettait aussi de le revivre ! En voyant le globe j'avais tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'un de ces instruments du type lanterne magique comme en apportaient les missionnaires. Mais en me penchant dessus j'avais tout de suite eu un sentiment curieux, comme si je glissais, glissais ; puis j'avais eu l'impression de m'envoler et de voltiger comme une feuille morte sur un coussin d'air. C'était alors que j'avais pénétré dans le passé, un passé vieux d'un million d'années.

    Je me disais que tout cela était le produit d'une civilisation vraiment très avancée ; le fruit d'un travail qui n'avait rien à voir avec celui de nos savants et artisans actuels. Je voudrais pouvoir exprimer par les mots tout ce que j'ai ressenti en revivant ce passé ; j'avais réellement l'impression de marcher en chair et en os, et de voir avec mes yeux d'humain cette colline, par exemple, avant qu'elle devienne cette montagne gigantesque au sommet de laquelle se trouve le Potala.

    « Maître, dis-je, je suis complètement abasourdi ; je crois même que mon cerveau ne peut en supporter davantage. »

    « Tu te trompes, Lobsang, me répondit mon ami. Toi et moi avons vécu ensemble une multitude d'existences au cours desquelles notre amitié n'a d'ailleurs pas varié. Tu vas continuer sans moi néanmoins car je suis dans cette vie depuis déjà quatre cents ans. Je suis le seul dans tout le Tibet à connaître le fonctionnement de ces divers appareils. Préserver ce savoir est ma fonction, et une autre de mes fonctions, dit-il en me lançant un coup d'oeil, est de te le transmettre. Lorsque je ne serai plus là, continua-t-il, tu sais que dans un avenir très proche je dois être tué d'un coup de poignard dans le dos —, il faut que tu saches revenir tout seul ici, retrouver l'entrée de ces lieux et faire marcher les instruments pour revivre le passé et y rechercher constamment les erreurs du monde actuel, même s'il est trop tard pour les réparer. Le problème est que les gens refusent délibérément de prendre la voie la plus simple pour en choisir une plus difficile qui ne mène à rien. Ainsi toutes ces misères, tous ces combats que nous connaissons partout pourraient être évités. Mais l'on croit que la guerre est la seule solution, alors qu'il vaut mieux, selon moi, essayer d'agir par la persuasion que par la force. À quoi sert de tuer, violer, torturer ? Cela nuit non seulement à la victime mais aussi au bourreau dont l'âme est entachée à jamais. Tout le mal que l'on fait est rapporté au superêtre qui nous gouverne. Le nôtre, Lobsang, n'a pas à se plaindre de nous. »

    « Le nôtre ? dis-je. Voulez-vous dire que nous avons le même ? »

    « Tout juste, mon jeune ami ! répondit-il. Cela veut dire que notre destin à tous deux est à tout jamais lié, en tout temps et en tous lieux, et non seulement dans cet univers. Tu vas avoir malheureusement une existence très pénible. Tu devras faire front à quantité d'attaques et de calomnies et on te traitera de menteur, d'imposteur, etc. Pourtant, si on t'écoutait le Tibet serait sauvé, mais on ne t'écoutera pas et les Chinois envahiront notre pays et le détruiront. » Il tourna la tête brusquement, mais je pus néanmoins voir des larmes dans ses yeux.

************