FRAIS UNIVERSITAIRES
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    Mensonge, mensonge et encore mensonge... quand tu nous supervises.

    Si tant de gens se laissent berner et acceptent une hausse drastique des frais universitaires, ce n'est pas par intelligence et sagesse, ni parce que ce sont de bons parents ou de bons citoyens responsables. C'est plutôt parce qu'ils se sont fait(e)s abusé(e)s par de vils mensonges et stratagèmes.

    Les menteurs professionnels et patentés (et même invétérés qui aiment nous enfermer dans des mensongeries de tourtes sortes) leur ont lavé la cervelle avec un processus de comparaison inapproprié et faussé, pour ne pas dire vicié à la base. Dans cette parodie perfide, ils n'ont tenu compte que d'une partie des frais encourus par les universitaires du Québec. Ils n'ont surtout pas tenu compte de la différence globale d'enseignement post secondaire entre le Québec et les autres provinces canadiennes.

    Au Québec, les étudiants sont retardés systématiquement de 2 ans entre le Secondaire et le niveau universitaire contrairement à ce qui se fait ailleurs.. On y oblige les étudiants à faire 2 années dans un collège ou un C.É.G.E.P. (Cégep) en supplémentaire avec possibilité de commencer à s'y endetter.

    Pour passer du Secondaire V à la première année d'université, le québécois typique doit s'expatrier dans une autre province (surtout anglophone). Remarquez, pour ne pas être injuste, qu'il est aussi possible de faire un BAC au Québec en 2 ans tandis qu'il en prend 3 en Ontario. Toutefois, l'étudiant universitaire du Québec perd , malgré cela, un an de gain en bout de ligne qu'on peut évaluer, pour fin d'exemple, à 60 000$ et qui doit être réparti comme frais supplémentaire sur les diverses sessions universitaires passées aux études post secondaires et qu'on doit nécessairement tenir compte pour évaluer correctement les frais réels qu'on veut comparer.

    Ainsi, chaque session de Bac coûte 15 000$ de plus que le montant "officiel" indiqué par le gouvernement; et si on ajoute 2 ans pour une Maîtrise, une session revient à 7 500$ supplémentaires... pour un Doctorat de 2 ans de plus, on obtient alors 5 000$ à ajouter pour chaque sessions !!!  Si on veut en finir avec 3 ans, cela représente 10 000$.... Alors, on ne s'en sort vraiment pas contrairement aux affirmations du gouvernement actuel. En fait, les étudiants universitaires québécois paient déjà beaucoup plus qu'ailleurs au Canada et d'aucun ont le culot de venir nous dire le contraire afin de nous imposer une autre surcharge inique pour étudier. Quel beau procédé pour se fabriquer de futurs esclaves, des petits nègres blancs d'Amérique, qui seront obligés d'accepter rapidement n'importe quel ouvrage pour faire fasse à un endettement colossal qui suivra tout ce processus. Processus d'ailleurs qui prévoit déjà une augmentation comparable pour l'endettement estudiantine des moins fortunés... quel beau piège à rat! Pour les plus riches, il s'agit d'un plus grand siphonnage immédiat de leur richesse. Une malhonnêteté si flagrante doit absolument être dénoncée haut et fort par tous les citoyens vraiment éclairés.

    Tout comme pour l'hydroélectricité, le Québec s'est construit un système global de fonctionnement collectif qui diffère des autres provinces. Cela représente une richesse intrinsecte tout autant que des coûts implicites qui ne sont pas toujours apparents ni comparables avec ce qui se fait ailleurs, il faut impérativement en tenir compte avant de farcir le mental des gens de n'importe quel argument d'apparat ou de surface.

Jacques Fortier
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