Amor - 16/02/1998 23h35 HNE (#300 of 576)

Bonjour à tous les participants de ce forum, aux lecteurs silencieux, et spécialement à vous, Yves, qui venez de nous faire un si gentil clin d'œil en passant…

Un grand merci à Christian, à Claude et à Rock d'avoir bien voulu exprimer votre conception de ce qu'est l'Esprit, ainsi que votre vision de la relation existant entre l'Esprit, l'Âme et la Matière. Vos réponses à tous les trois  apportent des éléments très intéressants qui demandent une réflexion en profondeur. C'est pourquoi, au risque de paraître sauter du coq à l'âne, je bifurque un peu pour poursuivre sur une autre lancée, mais soyez sûrs que je reviendrai sur le sujet dès que j'aurai le sentiment d'avoir assimilé correctement vos propos.

La question qui me hante actuellement porte sur la "finalité" de la vie et va peut-être en faire sourire quelques-uns, mais… Bon! Tant pis! Selon vous, est-ce que tout ce qui vit , ou tout ce qui respire (s'il y a une différence entre les deux…) possède une "âme"? Est-ce que l'arbre a une âme végétale? Est-ce que le chat a une âme animale? Est-ce que le caillou a une âme minérale? Ou bien, au contraire, est-ce que l'Âme est Une, pareille à elle-même depuis la création, sans évolution et sans genre distinctif, puisqu'elle est la parcelle de ce que nous appelons Dieu, donc de même nature, c'est-à-dire sans commencement ni fin?

 Je m'explique: À l'origine, notre âme --qui représente la partie divine de notre être-- était-elle prédestinée à s'incarner dans une forme humaine? Aurait-elle  pu, tout aussi bien, choisir d'être un chêne, un lièvre ou un cristal de roche? Autrement dit, notre âme avait-elle un caractère distinctif, à l'origine, au moment du "Big Bang"? A-t-elle attendu spécifiquement la venue de l'Homme (parce que nous étions de cette essence) pour s'incarner, ou bien a-t-elle vécu (subi) toutes les mutations, toutes les transformations, tous les stades d'évolution qui ont vu naître tant d'espèces et qui les ont vu disparaître jusqu'à extinction totale, expérimentant chacune des transformations, passant du gazeux au liquide, du liquide au solide, du minéral au végétal, du végétal à l'animal, de l'animal à l'humain?

La vraie question, au fond, est celle-ci: Notre âme évolue-t-elle sans cesse, ou  est-elle éternellement humaine? L'Homme est-il éternel? N'est-il pas plutôt un  stade d'évolution appelé à être remplacé par un autre stade d'évolution, qui  succèdera lui-même à un autre stade d'évolution? Qu'arrive-t-il de l'Âme dans  cette façon un peu darwinienne d'appréhender l'évolution?

Amitiés!

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