Pour l'argumentaire de la ligne droite horizontale observée par qui que ce soit et de nimporte quelle hauteur (raisonnable et pratico-pratique), je rajouterai ce qui suit.

    Prenons une grosse Sphère, bien dodue, solide et lisse. Plaçons-y un observateur aguerri et mettons le tout dans l'espace avec un peu d'air tout autour pour qu'il puisse respirer. Si on observe bien l'observateur, on verra que du haut de sa grandeur, peu importe de quel côté il regarde, il voit devant lui une limite de surface au loin. Même lorsqu'il tourne sur lui-même, il voit la même limite à la même distance touchant cette sphère et avec le même angle vertical. Donc, qu'il regarde à droite ou à gauche, cette limite de surface lui apparaît en continuité et lui semble être droite. Il ne peut pas apprécier la distance de ces points à sa position. Il ne voit pas qu'il s'agit de la même distance. Et si on relie tous les points d'observations de l'observateur, en le faisant tourner sur lui-même en un tour complet, avec un crayon imaginaire, nous obtenons un beau cercle inscrit sur notre sphère, ayant un rayon constant et paraissant être une ligne droite à cause du manque de perspective verticale. Et si ce cercle paraît droit à l'horizon lointain et constant, c'est justement parce qu'il est vu sur une surface sphérique et qu'en s'élevant un peu dans les air, donc verticalement, on ne fait qu'agrandir la distance du rayon d'observation et par conséquence, l'ampleur du cercle. L'effet visuel restant peu changé. Pour un pilote d'avion, son altitude est si peu élevé par rapport au rayon de la Terre, qu'il ne peut pas percevoir, lui non plus, de courbure évidente au loin, et l'illusion est la même. Pour pouvoir commencer à observer une courbure, il faut s'élever très haut dans les airs et au-delà de l'air. Mais même là, on ne verrait qu'un cercle qui rapetisserait en s'éloignant.