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   Date: Mon, 16 Feb 2004 04:41:19 -0000
   From: "radarani" <************@yahoo.ca>
Subject: Apocryphe de Jacques

Tien vopici le texte lui-même et cette fois en français,
 

L'ÉPÎTRE APOCRYPHE DE JACQUES) (NH I, 2)

(Traduit du copte par Donald Rouleau)

(PROLOGUE DE LA LETTRE)

 1 C'est Jacques qui écrit à  thos. Paix à toi de la part de la Paix,
Amour de la part de l'Amour, Grâce de la part de la Grâce, Foi de la
part de la Foi, Vie de la part de la Vie sainte ! Puisque tu
 m'as prié de t'envoyer un écrit secret 11 qui m'a été révélé, à moi
ainsi qu'à Pierre, par le Seigneur, je n'ai pu certes te le refuser,
ni te parler de vive voix, mais je l'ai écrit en lettres  hébraïques
et je te l'ai envoyé, à toi seul, mais en tant que serviteur du
salut  des saints. Applique-toi et garde-toi de divulguer cet écrit à
beaucoup, lui que le Sauveur n'a pas voulu divulguer à nous tous, ses
douze disciples. Ils seront cependant bienheureux, ceux qui seront
sauvés par la foi en ce discours ! Je t'ai aussi fait parvenir, il y
a dix mois, un autre écrit secret que m'avait révélé le Sauveur. Mais
celui-là, d'une part, considère-le ainsi comme m'ayant été révélé à
moi, Jacques. Celui-ci, cependant, lui aussi atteindre ceux qui
cherche C'est ainsi que salut et

(L'OBJET DE LA LETTRE : LA RÉVÉLATION)

(Apparition de Jésus)

Et alors que les douze disciples 8 étaient une fois tous assis
ensemble, et qu'ils se rappelaient 11 ce que le Sauveur avait dit à
chacun d'eux, soit en secret, soit ouvertement, et qu'ils le fixaient
dans des livres — pour ma part, j'écrivais ce qui se trouve dans ce
livre, voici que le Sauveur apparut. Il est passé parmi nous, nous
lui étions attentifs, et cinq cent cinquante jours après qu'il fut
ressuscité d'entre les morts, nous lui avons dit : « Es-tu parti,
t'es-tu éloigné de nous ? » Et Jésus dit : « Non, mais je m'en vais
au lieu d'où je suis venu. Si vous voulez venir avec moi, venez ! »
Tous répondirent en disant : « Si tu nous l'ordonnes, nous
viendrons ! »

(Mise à part de Jacques et de Pierre)

Il dit : « En vérité, je vous le dis : jamais personne n'entrera dans
le Royaume des cieux si je lui en donne l'ordre, mais parce que vous
êtes emplis. Quant à vous, laissez-moi Jacques et Pierre, afin que je
les emplisse ! » Et après qu'il eût appelé ces deux-là, il les prit à
part et il ordonna aux autres de vaquer à leurs occupations.
-(une tite bière avec ça)
(La recherche de la vraie plénitude)

Le Sauveur dit : « Vous avez été pris en pitié, devenir disciples.
Il  écrivirent livres comme si à vous aussi soin et comme ils ont
entendu  et de la même façon il n'ont pas compris. Ne voulez-vous pas
être emplis ? Et votre coeur est ivre. Ne voulez-vous pas devenir
sobres ? 11 Désormais donc, ayez honte alors que vous êtes éveillés
et que vous êtes endormis. Souvenez-vous que, vous, vous avez su le
Fils de l'homme. Et lui, vous lui avez parlé et lui, vous l'avez
écouté ! Malheur à ceux qui ont vu le Fils de l'homme ! Ils seront
heureux ceux qui n'ont pas vu l'homme, qui ne se sont pas joints à
lui, qui ne lui ont pas parler et qui n'ont rien entendu de lui ! À
vous est la Vie ! Sachez donc qu'il vous a guéris alors que vous
étiez malades, pour que vous deveniez rois. Malheur à ceux qui se
sont remis de leur maladie parce qu'ils retourneront de nouveau à la
maladie ! Bienheureux ceux qui n'ont pas été malades et qui ont connu
le soulagement avant d'êtres malades ! À vous est le Royaume de
Dieu ! C'est pourquoi je vous dis : « Soyez emplis et ne laissez
aucune place vide en vous ! Il pourra se moquer de vous, celui qui
viendra ».

Alors Pierre répondit : « Voilà trois fois que tu nous as dit :"
Soyez emplis! ", mais nous sommes emplis ».

Le Sauveur répondit, il dit : « C'est pourquoi je vous ai  dit : "
Soyez emplis"  afin que vous ne soyez pas diminués. Car ceux qui sont
diminués ne seront pas sauvés. Bonne, en effet, est la plénitude et
mauvaise, la diminution. De même, donc, que ta diminution est bonne
et que ta plénitude, au contraire, est mauvaise, ainsi celui qui est
empli diminue et celui qui est diminué, il ne s'emplit pas, comme
s'emplit celui qui est diminué et celui qui est empli, lui aussi, il
devient parfait suffisamment. il est donc nécessaire de diminuer dans
la mesure où il est possible d'être emplis et de vous emplir dans la
mesure où il est possible de diminuer, afin que vous puissiez vous
emplir davantage. Soyez donc emplis de l'Esprit, mais diminués de la
raison : car la raison est l'âme, elle est aussi psychique ».

(La condition des disciples face à la souffrance et à la mort)

Je répondis et lui dis : « Seigneur, nous pouvons t'obéir, si tu le
veux, car nous avons abandonné nos pères mâles, nos mères et nos
villages et nous t'avons suivi. Indique-nous donc la façon de ne pas
être éprouvés par le Diable mauvais ».

Le Seigneur répondit et dit : « Quelle sera votre récompense, étant
donné que vous faites la volonté du Père, et que vous ne recevez rien
de lui en part de don tandis que vous êtes éprouvés par Satan ? Mais
si vous êtes opprimés par Satan et persécutés et que vous faites sa
du Père 1a volonté, je le dis : Il vous aimera et il vous rendra
égaux à moi et il pensera à votre sujet que vous êtes devenus bien-
aimés dans sa providence selon votre choix. Ne cesserez-vous donc pas
d'aimer la chair et de craindre la souffrance ? Ou ne savez-vous pas
que vous n'avez pas encore été maltraités ni encore accusés
injustement ni encore enfermés dans une prison, ni encore condamnés
illégalement, ni encore crucifiés sous un faux prétexte, ni
ensevelis  dans le parfum, comme moi-même je l'ai été par le Malin ?
Vous osez ménager la chair, ô vous, pour qui l'Esprit est un mur qui
vous entoure ! Si vous réfléchissez sur le monde, depuis combien de
temps il existait au moment où vous êtes tombés, et combien de temps,
après vous, il demeurera encore, vous trouverez que votre vie est
éphémère et que vos souffrances sont d'une seule heure. Les bons, en
effet, n'entreront pas dans le monde. Méprisez donc la mort et
souciez-vous de la Vie. Rappelez-vous ma croix et ma mort, et vous
vivrez ».

Je répondis et lui dis : « Seigneur, ne nous parle pas de la croix et
de la mort ; celles-ci, en effet, sont loin de toi ! »

Le Seigneur répondit et dit : « En vérité, je vous le dis : Personne
ne sera sauvé, s'il n'a foi en ma croix. Car ceux qui auront cru en
ma croix, à eux est le Royaume de Dieu. Soyez donc à la recherche de
la mort comme les morts qui cherchent la Vie, car à ceux-là se révèle
ce qu'ils cherchent. Mais de quoi se soucient-ils ? Si vous examinez
la mort, elle vous enseignera l'élection. Car je vous le dis :
Personne ne sera sauvé de ceux qui craignent la mort. En effet, le
royaume de la mort appartient à ceux qui se tuent. Soyez meilleurs
que moi, rendez-vous semblables au Fils de l'Esprit Saint ! »

(La condition des disciples vis-à-vis du Sauveur et des uns vis-à-vis
des autres)

Alors je lui demandai, moi : « Seigneur, comment pourrons-nous
prophétiser pour ceux qui nous demandent de prophétiser pour eux ?
Nombreux, en effet, sont ceux qui nous sollicitent et qui tendent
l'oreille vers nous pour entendre une parole de notre part ».

Le Seigneur répondit et dit : « Ne savez-vous pas qu'on a tranché la
tête de la prophétie avec Jean ? »

 Mais moi, je dis : « Seigneur, est-il donc possible d'enlever la
tête de la prophétie ? »

 Le Seigneur me dit : « Si vous savez ce qu'est « la tête », et que
la prophétie sort de la tête, comprenez ce que signifie : « On lui a
enlevé la tête ». Je vous ai d'abord parlé en paraboles et vous ne
compreniez pas. Maintenant à nouveau, je vous parle en langage clair
et vous ne saisissez pas. Or, vous, vous étiez pour moi une parabole
en langage parabolique, et clairs  en langage clair. Hâtez-vous de
vous sauver, sans qu'on vous en prie. Mais préparez-vous vous-mêmes
et, si c'est possible, devancez-moi, moi-même. Car c'est de cette
façon que le Père vous aimera. Haïssez l'hypocrisie et la pensée
mauvaise ! Car c'est la pensée mauvaise qui engendre l'hypocrisie.
L'hypocrisie, elle, est éloignée de la vérité.

Ne laissez pas dépérir le Royaume des cieux ! Car il ressemble à une
branche de dattier dont les fruits se sont répandus autour d'elle.
Elle a produit des feuilles et lorsqu'elles ont éclos, elles ont fait
se dessécher la moelle. Ainsi en est-il du fruit qui a été produit à
partir de cette racine unique : lorsqu'il fut planté, des fruits ont
été engendrés par beaucoup de pousses. Ce serait certes une bonne
chose, s'il y avait maintenant possibilité de produire pour toi de
nouveaux plants sans elle.

Puisque j'ai déjà été glorifié en cela avant ce temps, pourquoi me
retenez-vous, alors que j'ai hâte de partir ? Après la fin, en effet,
vous m'avez contraint à rester auprès de vous encore dix-huit jours à
cause des paraboles. C'était suffisant pour des hommes : ils ont
écouté l'enseignement et ils ont compris « les Bergers », « la
Semence », « la Construction », « les Lampes des 8 vierges », « le
Salaire des travailleurs », « les Didrachmes et la Femme ».

Soyez empressés pour le verbe. Car le verbe, certes, son état est
premièrement la foi, le deuxième, c'est la charité, le troisième, ce
sont les oeuvres. C'est d'elles, en effet, que provient la Vie. Car
le verbe ressemble à un grain de froment : une fois que quelqu'un l'a
semé, il y a mis sa confiance, et, quand il a poussé, il l'a aimé,
parce qu'il a vu de nombreux grains à la place d'un seul, et 21
lorsqu'il a travaillé, il fut sauvé, l'ayant rangé comme nourriture.
En outre, il (en) a réservé pour semer. C'est ainsi également qu'il
vous est possible de recevoir le Royaume des cieux. Celui-ci, à moins
de le recevoir par la Connaissance, vous ne pourrez le trouver.
Voilà  pourquoi je vous dis : « Soyez vigilants, n'errez pas ! Et à
maintes reprises, je vous ai dit, à vous et à vos compagnons, et
également à toi-même, Jacques, je l'ai dit : " Sauve-toi ".

Et je t'ai ordonné de me suivre, et je t'ai instruit de la conduite à
tenir en présence des magistrats.

 Voyez : Je suis descendu, j'ai parlé, j'ai été maltraité, j'ai porté
ma couronne, lorsque je nous ai sauvés. Je suis descendu, en effet,
pour habiter avec vous, afin que, vous aussi, vous demeuriez avec
moi. Et ayant trouvé vos maisons sans toit, j'ai demeuré dans les
maisons qui pourraient me recevoir au moment où je descendrais. C'est
pourquoi obéissez-moi ô mes frères.

Comprenez ce qu'est la grande Lumière. Le Père n'a pas besoin de moi.
Un père, en effet, n'a pas besoin de son fils, mais c'est le fils qui
a besoin du père. C'est vers lui que je me hâte, car le Père du Fils
n'a pas besoin de vous.

 Écoutez le Verbe, comprenez la Connaissance, aimez la Vie, et
personne ne vous persécutera, ni personne ne vous opprimera hormis
vous seuls.

 Ô misérables, ô infortunés, ô contrefacteurs de la Vérité, ô
falsificateurs de la Connaissance, ô transgresseurs de l'Esprit !
Maintenant encore, vous persistez à écouter, alors qu'il vous
convient de parler depuis le début ? Maintenant encore, vous
persistez à dormir alors qu'il vous faut veiller depuis le début afin
que le Royaume des cieux vous accueille. Oui vraiment, je vous le
dis : « Il est plus facile à un homme pur de tomber dans l'impureté
et à un homme de lumière de tomber dans l'obscurité qu'à vous de
régner ou non. Je me suis souvenu de vos larmes, de votre deuil, et
de votre chagrin : ils sont loin de nous. Maintenant donc, ô vous qui
êtes hors de l'héritage du Père, pleurez là où il le faut, gémissez
et proclamez le bien puisque le Fils monte bel et bien ! Oui
vraiment, je vous le dis : Si j'avais été envoyé vers ceux qui
m'écoutent et si je leur avais parlé, je ne serais jamais descendu
sur la terre. Maintenant donc, ayez-en honte désormais. Voici que je
m'éloignerai de vous ; je partirai et je ne veux plus demeurer
davantage avec vous de même que, vous aussi, vous ne l'avez pas
voulu. Maintenant donc, suivez-moi en toute hâte. C'est pourquoi je
vous le dis, c'est pour vous que je suis descendu. C'est vous les
bien-aimés. C'est vous qui allez devenir cause de la Vie en
plusieurs. Invoquez le Père, suppliez Dieu souvent et il vous
exaucera. Bienheureux celui qui vous a vus avec lui, alors qu'il
était proclamé parmi les anges et qu'il était glorifié parmi les
saints ! À vous est la Vie ! Réjouissez-vous et exultez comme fils de
Dieu. Sauvegardez la volonté afin que vous soyez sauvés. Acceptez de
moi un blâme et sauvez-vous. J'intercède pour vous auprès du Père et
il vous pardonnera beaucoup ».

Et lorsque nous avons entendu cela, nous sommes devenus joyeux, car
nous avions été attristés de ce que nous avions dit d'abord. Mais
lorsqu'il nous vit nous réjouir, il dit : « Malheur à vous, qui avez
besoin d'un défenseur. Malheur à vous, qui avez besoin de la grâce.
Bienheureux seront-ils ceux qui auront parlé avec assurance et se
seront acquis pour eux-mêmes la grâce ! Rendez-vous semblables à des
étrangers. Car comment sont-ils face à votre ville ? Pourquoi êtes-
vous troublés, puisque vous vous bannissez vous-mêmes et vous vous
éloignez de votre ville ? Pourquoi abandonnez-vous vous-mêmes votre
demeure, la préparant pour ceux qui veulent y habiter ? Ô vous qui
êtes bannis et fugitifs, malheur à vous, parce que vous serez repris
!

Ou, peut-être, pensez-vous du Père qu'il est ami des hommes, ou qu'il
se laisse persuader par des prières, ou qu'il fait grâce à l'un pour
l'autre, ou qu'il soutient quelqu'un qui cherche ? Il connaît, en
effet, leur volonté et aussi ce dont la chair a besoin, parce que ce
n'est pas elle qui désire l'âme. Sans l'âme, en effet, le corps ne
pèche pas, de même que l'âme n'est pas sauvée sans l'esprit. Mais, si
l'âme est sauvée sans le mal, et si est sauvé également l'esprit, le
corps devient sans péché. Car c'est l'esprit qui vivifie l'âme. C'est
au contraire le corps qui la tue, c'est-à-dire que c'est elle-même
qui se tue. En vérité je vous le dis : « Il ne pardonnera le péché à
aucune âme, ni le grief à la chair, car aucun de ceux qui auront
porté la chair ne sera sauvé. Vous pensez sans doute que beaucoup ont
trouvé le Royaume des cieux. Bienheureux celui qui s'est vu quatrième
dans les cieux ! »

 Quand nous entendîmes cela, nous nous attristâmes. Et lorsqu'il vit
que nous nous attristions, il dit : « C'est pourquoi je vous le
dis :  Afin que vous vous connaissiez. Car le Royaume des cieux est
semblable à un épi de blé qui a poussé dans un champ et, lorsque
celui-ci a mûri, il a répandu son fruit et de nouveau il a rempli le
champ d'épis pour une autre année. Vous-mêmes aussi, empressez-vous
de faucher pour vous un épi de vie, afin que vous soyez emplis du
Royaume. Et aussi longtemps que je suis avec vous, attachez-vous à
moi et obéissez-moi. Mais quand je m'éloignerai de vous, souvenez-
vous de moi ! Et souvenez-vous de moi parce que j'étais auprès de
vous sans que vous m'ayez connu. Bienheureux seront ceux qui m'ont
connu ! Malheur à ceux qui ont entendu et qui n'ont pas cru !
Bienheureux seront ceux qui n'ont pas vu, mais qui ont cru ! Et de
nouveau encore, je vous convaincs, car je me révèle à vous bâtissant
une maison qui vous est utile, puisque vous trouvez abri près d'elle,
de même qu'elle pourra soutenir la maison de vos voisins, si elle
menaçait de s'écrouler. Oui en vérité, je vous le dis : Malheur à
ceux à cause de qui j'ai été envoyé ici-bas ! Bienheureux ceux qui
vont remonter auprès du Père ! À nouveau, je vous réprimande, ô vous
qui existez. Rendez-vous semblables à ceux qui n'existent pas, afin
que vous soyez avec ceux qui n'existent pas. Ne permettez pas que le
Royaume des cieux devienne désert en vous ! Ne soyez pas
orgueilleux,  à propos de la Lumière illuminatrice, mais soyez tels
envers vous-mêmes que moi-même j'ai été envers vous ! Je me suis
livré pour vous à la malédiction, afin que vous aussi soyez sauvés ».

(Conclusion du dialogue et ultimes recommandations du Seigneur)

 Alors Pierre répondit à cela, il dit : « Tantôt, tu nous exhortes au
Royaume des cieux ; tantôt, aussi, tu nous en détournes, Seigneur.
Tantôt, tu nous persuades et tu nous attires à la foi, et tu nous
promets la Vie ; tantôt, aussi, tu nous repousses hors du Royaume des
cieux ».

Mais le Seigneur répondit, il nous dit : « Je vous ai donné la foi à
maintes reprises ; bien plus je me suis manifesté à toi, ô Jacques,
et vous ne m'avez pas connu. À nouveau, maintenant encore, je vous
vois vous réjouir de nombreuses fois ; et alors que vous êtes joyeux
à cause de la promesse de la Vie, vous vous attristez, d'autre part,
et vous vous affligez, si l'on vous instruit au sujet du Royaume.
Mais vous, par la Foi et la Connaissance, vous avez reçu pour vous la
Vie. Méprisez donc le rejet, si vous en entendez parler ; mais si
vous entendez la promesse, exultez davantage. Oui, en vérité, je vous
le dis : Celui qui recevra la Vie et qui croira au Royaume ne le
quittera jamais, pas même si le Père voulait l'en chasser. Ces
choses-
là, je veux vous les dire jusqu'à ce point. Mais maintenant, je vais
remonter vers le lieu d'où je suis venu. Mais vous, quand je me suis
hâté de partir, vous m'avez rejeté et, au lieu de m'accompagner, vous
m'avez poursuivi. Prêtez plutôt attention à la gloire qui m'attend
et, quand vous aurez ouvert votre coeur, écoutez les hymnes qui (m')
attendent là-haut dans les cieux. Car il m'est nécessaire
aujourd'hui  que je m'emplisse à la droite de mon Père. Or la
dernière parole, je vous l'ai dite. Je vais me séparer de vous. Un
char spirituel m'a en effet enlevé et dès maintenant je vais me
dévêtir pour me revêtir. Mais attention ! Bienheureux sont ceux qui
ont annoncé la Bonne Nouvelle du Fils avant qu'il fût descendu de
telle sorte que, si je venais, je puisse monter ! Trois fois
bienheureux sont ceux qui ont été proclamés par le Fils avant qu'ils
ne viennent à l'existence de telle sorte qu'il y ait part pour vous
avec eux ».

Et quand nous sommes passés au-delà de ce lieu-là, nous avons élevé
notre intellect davantage encore, et nous avons vu de nos yeux, et
nous avons entendu de nos oreilles, des hymnes et des louanges
angéliques, et une allégresse d'anges, et des Grandeurs célestes
chantaient des hymnes et, nous aussi, nous exultions. Après cela,
nous avons voulu élever encore notre esprit jusqu'à proximité de la
Grandeur. Et lorsque nous sommes montés, il ne nous a pas été permis
de rien voir ni entendre.

 Car le reste des disciples nous a appelés. Ils nous ont demandé : «
Qu'avez-vous entendu de la part du Maître ? Et que vous a-t-il dit ?
Et où est-il allé ? » Et nous leur avons répondu : 35 « Il est monté
et il nous a donné la main droite, et il nous a promis à tous la Vie
et il nous a dévoilé des fils qui viendront après nous, nous
ordonnant de les aimer comme si nous devions être sauvés à cause de
ceux-là ». Et lorsqu'ils eurent entendu, ils crurent, certes, à leur
vie, mais ils furent en colère à cause de ceux qui seront engendrés.

Comme je ne voulais pas cependant les précipiter dans une occasion de
chute, j'envoyai chacun d'eux à un endroit différent. Quant à moi, je
suis monté à Jérusalem priant pour  avoir une part avec les bien-
aimés, ceux qui seront manifestés.

xxx radarani

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