Le Transfert de corps




16 - C'Était Ainsi

                    Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
                     Paris : Éditions J'ai lu, 1978, 1988, ©1976. {N° 1976}
                     Montréal :  Éditions Stanké, ©1976.
                     En Anglais -> 1976 ->  « As it was! »
 

C'Était Ainsi / Par Tuesday Lobsang Rampa --Paris : Éditions J'ai lu, 1978, 1988, ©1976. {N° 1976}{(pages 135  à 140)(Extrait 12)}. Le Transfert de corps.

    Son corps était sur le sol, se tortillant légèrement, le mien aussi, mais dans mon cas - et je n'ai pas honte de le dire -, c'était de peur. L'aspect du corps étendu là devant moi n'avait rien de bien plaisant à voir, mais comme un lama du Tibet obéit aux ordres, je me tins près du corps tandis que deux de mes frères lamas se débattaient avec la corde d'argent de l'homme. Il leur fallait attacher la mienne avant que la sienne ne soit débranchée complètement. Le pauvre type était, fort heureusement, complètement étourdi et ne bougeait pas.

    Ma corde - après un temps qui me parut interminable, mais qui en fait ne dura qu'une fraction de seconde - était attachée, et la sienne détachée. Il fut rapidement emmené. Je regardai ce corps, auquel j'étais maintenant fixé, et frissonnai. Mais, obéissant aux ordres, je laissai ma forme astrale s'enfoncer sur ce corps qui allait être le mien. Le premier contact fut terrible - froid et visqueux; effrayé, je me levai à nouveau. Deux lamas s'avancèrent pour m'immobiliser et, lentement, je m'enfonçai à nouveau.

    Le contact était toujours aussi horrible - une expérience que je ne veux plus jamais connaître.

    Je me faisais l'impression d'être trop large, ou que le corps était trop étroit pour moi. Et l'odeur! Mon vieux corps se mourait, mais, au moins, c'était le mien.

    Je ne saurais expliquer clairement ce que je fis ensuite, sinon que je tâtonnai gauchement pour essayer de saisir les nerfs moteurs du cerveau. Comment parvins-je à faire marcher cette chose en désordre? Pendant un moment, je restai étendu, impuissant et comme paralysé. Le corps se refusait à fonctionner. Mais avec l'aide de mes frères de l'astral, je conquis le contrôle de moi-même. Me secouant, je me mis debout, et je hurlai presque d'horreur en découvrant que je marchais à reculons. Je me demandais, horrifié, si je pourrais réussir à maîtriser l'expérience.

    J'étais incapable de me mouvoir, et, du coin de l'oeil, je vis que les deux lamas paraissaient inquiets. Soudain l'un d'eux s'écria :

    - Lobsang, vos doigts ont bougé, essayez maintenant de faire bouger vos pieds.

    Ce que je fis. Je compris que je devais tout réapprendre.

    Avec un immense effort, j'essayai de me lever, mais retombai, puis parvins enfin à me mettre debout et à presser mon dos contre cet arbre amical.

    Un bruit, puis une porte s'ouvrit et une femme accourut en s'écriant :

    - Oh! qu'avez-vous fait? Entrez et venez vous étendre.

    J'eus un choc. Je pensais aus deux lamas qui étaient avec moi et je craignais que la femme ne se fâchât contre eux, mais elle était incapable de les voir, puisqu'ils étaient invisibles, et cela fut encore pour moi une chose surprenante.

    La femme vint vers moi et, en me regardant, son visage eut une expression étrange, comme si elle allait être prise d'hystérie, mais, parvenant à se contrôler, elle posa ses bras autour de mes épaules.

    Silencieusement, je réfléchis à la manière de contrôler mon corps et, lentement, calculant mes pas, j'arrivai à entrer dans la maison, à monter à l'étage et à m'écraser sur ce qui, visiblement, était un lit.

    Trois jours durant, je restai là, prétextant une indisposition, mais travaillant à actionner mon corps et à le faire m'obéir.

    Je songeai à ce qui m'avait été enseigné, il y avait tant d'années : « Lobsang, dans le lointain passé, les Grands Êtres situés bien au-delà de ce système, et les Êtres qui n'avaient pas de forme humaine, ont dû, pour des fins spéciales, se rendre sur cette terre. Pour ne pas attirer l'attention - ce qui se serait inévitablement produit s'ils était venus sous leur propre apparence -, on tenait toujours des corps disponibles prêts à les recevoir, ce qui leur permettait de se mêler aux habitants du lieu. »

    Je dirai certaines choses, susceptibles d'aider ceux qui sont honnêtement intéressés par la transmigration. Je les dirai dans mon prochain livre. Mais pensez que ce que je vous présente est décidément une possibilité; l'humanité a envoyé un messager sur la Lune, mais l'humanité ignore le moyen de voyager dans l'espace profond. À l'échelle des distance de l'univers, le voyage vers la Lune est tout simplement insignifiant. Il faudrait des millions d'années à un vaisseau de l'espace pour atteindre d'autres étoiles, et cependant, il existe un moyen tellement plus simple de le faire. Le voyage astral peut être la réponse. Cela a déjà été réalisé par des créatures, n'ayant pas forme humaine, venant d'une galaxie complètement différente.

    Si les humains savaient... ils pourraient envoyer n'importe où des voyagers de l'astral - transcendant le temps et l'espace. Ce voyage est aussi rapide que la pensée. Une fraction de seconde suffit pour se trouver sur Mars, grâce au voyage astral. Les explorateurs, dans l'avenir, seront à même, par la transmigration, d'entrer dans le corps d'un habitant du pays visité et y auront ainsi une expérience directe, dont ils pourront nous faire profiter. Cela n'est pas de la science-fiction. C'est la vérité. Cette possibilité appartient aux habitants de la terre, tout comme aux habitants d'un autre monde qui, eux, ont déjà réalisé l'expérience.

    Mais quand on occupe un corps, on se heurte, malheureusement, à des graves inaptitudes, qui toutes ont à voir avec le contrôle musculaire. Un être, même très cultivé, mais qui n'est pas anglais, peut connaître cette langue à la perfection; mais il sera toutefois incapable de « faire tourner sa langue autour » des sons. Il ne pourra jamais les prononcer correctement.

     Beaucoup de choses doivent être considérées quand il s'agit d'obtenir le véhicule, le corps convenable. Il importe de trouver un corps qui soit en harmonie avec le vôtre. Il s'agit d'un problème de « fréquence de vibrations ».

    Ce que je cherche à vous dire ici, c'est que la transmission est possible si vous en connaissez le processus. Elle sera d'ailleurs une chose courante dans un avenir proche.

    Mais revenons à Thames Ditton. C'était, en vérité, un charmant petit endroit de la banlieu de Londres, qu'on appelait l'un des dortoirs de la capitale. C'était un endroit verdoyant et tout planté d'arbres. Beaucoup de ces hommes qui prenaient le train chaque matin pour se rendre à Londres étaient des banquiers, agents d'assurances, courtiers, et autres.

    Thames Ditton était habité par des gens de la « meilleure classe », et j'aimais la façon dont ils parlaient.

    Mais l'élocution, pour moi, était chose difficile. Je devais penser avant que de parler, moi Oriental dans le corps d'un Occidental, et mon débit était souvent hésitant.

    Pour un an ou deux, le corps que l'on prend est fondamentalement le corps de l'hôte. Mais, petit à petit, la fréquence du corps change, devenant finalement la même que celle de son corps premier. C'est, je vous l'ai dit précédemment, comme la galvanoplastie. Cela ne devrait pas être trop difficile à croire, car c'est un remplacement des molécules, comme dans la cicatrisation d'une coupure. C'est un peu ce qui se passe dans la transmigration. Le corps cesse d'être le corps étranger qui a été occupé et, molécule par molécule, devient « son » propre corps, le corps que l'on a développé et fait vivre.

    Encore une chose au sujet de la transmigration. Elle vous fait « différent ». Si une personne ayant subi la transmigration touche accidentellement une autre personne, celle-ci peut s,écrier : « Oh! vous me donnez la chair de poule! » Vous devez donc, si vous songez à la transmigration, mettre en bslsnce ses aventages et ses inconvénients. Vous avez été témoin de la façon dont se reniflent des chiens étrangers? C'est ce que j'ai connu à mon égard dans le monde occidental. Les gens me trouvent différent, ne me comprennent pas. Ils ne peuvent décider comment se comporter à mon égard. Ce qui crée parfois des situations compliquées, entre autres avec les policiers toujours soupçonneux, les gens de la douane toujours prêts à croire le pire, etc. La transmigration vous rend, en fait, inacceptable aux habitants du lieu où vous vivez.

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